L'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) concerne de nombreux propriétaires en France, aussi bien ceux possédant des biens d’habitation que des actifs professionnels. La bonne compréhension des abattements et des déductions spécifiques peut permettre de limiter cette charge fiscale. Ci-dessous, nous vous présentons des stratégies efficaces pour optimiser votre déclaration IFI tout en respectant scrupuleusement les réglementations fiscales.
Pour minimiser l’impôt sur la fortune immobilière, il est primordial de bien évaluer son patrimoine immobilier. Cette étape permet d’aller au-delà d’une simple addition de la valeur des actifs.
Il faut déterminer la valeur vénale de chaque bien dans son état actuel au 1er janvier de l’année d’imposition. Cette évaluation doit tenir compte des prix du marché local, des caractéristiques spécifiques du bien tel que l’état général, la surface, et l'emplacement géographique. Une sous-évaluation pourrait être révisée par l'administration fiscale tandis qu'une surestimation augmentera inutilement votre impôt.
Plusieurs types de biens peuvent bénéficier d’exonérations partielles ou totales qui réduisent la base taxable de l'IFI.
Les biens professionnels sont totalement exonérés de l’IFI (article 975 du code général des impôts définissant l’assiette de l’IFI), ce qui signifie qu’ils ne sont pas pris en compte dans le calcul du patrimoine imposable. Pour qu’un bien soit considéré comme professionnel, il doit être utilisé dans le cadre d'une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale, l'activité professionnelle doit être exercée à titre principal et les biens doivent être indispensables à l'exercice de cette activité.
Par exemple, les murs d’un cabinet médical utilisé régulièrement par un médecin libéral.
La résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 %. Concrètement, cela signifie que si vous possédez une maison évaluée à 1 million d’euros, seulement 700 000 euros seront pris en compte dans votre base taxable.
Si vous détenez des biens locatifs, vous pouvez appliquer certains abattements liés aux conditions de location :
Le passif correspondant aux dettes contractées pour l'acquisition, la réparation, la construction ou l'entretien des biens peut également être déduit de la base taxable de l'IFI.
Les dettes doivent être appropriées et directement liées aux biens immobiliers inclus dans le portefeuille imposable. On peut citer :
Attention toutefois, seules les dettes effectives au 1er janvier de l'année d'imposition sont déductibles. Il existe des restrictions sur les emprunts familiaux ou intra-groupe pour éviter les abus. Également, les dépenses répétitives ou de maintenance régulière ne rentrent pas dans la catégorie des dépenses d’amélioration.
Quelques pratiques supplémentaires susceptibles d’influer sur votre facture finale.
Toutes vos actions doivent pouvoir être validées par des pièces justificatives conservées pendant au minimum cinq ans. Cela comprend les documents d'évaluations, les actes notariés, les quittances de loyer, les attestations d'emprunt, etc.
Quand il est question de patrimoine complexe et/ou important, il est préférable s'entourer de professionnels du domaine fiscal tels que les experts-comptables, les avocats fiscalistes, des experts en évaluations immobilières… Ces derniers connaissent les subtilités de la matière et permettent de compléter correctement ses déclarations fiscales.