Qu’est-ce que la plus-value immobilière ?

| Thèmes : Investissement | Succession

Vendre votre bien ? Maîtrisez la Plus-Value Immobilière

La plus-value immobilière correspond à la différence entre le prix d'achat et le prix de revente d'un bien immobilier, en tenant compte des éventuelles améliorations réalisées. Elle est un indicateur clé de l'évolution de la valeur d'un bien au fil du temps et est influencée par divers facteurs tels que les tendances du marché immobilier, les évolutions urbanistiques et les améliorations apportées au bien. La compréhension de la plus-value immobilière est essentielle pour les propriétaires, les acquéreurs et les professionnels de l'immobilier, car elle reflète les changements dans la valeur d'un bien et le dynamisme du marché local.

Comment se calcul la plus-value immobilière ?

La plus-value brute est calculée comme la différence entre le prix de vente et le prix d'acquisition d'un bien immobilier. Avant de subir une imposition, cette plus-value peut bénéficier d'un abattement en fonction de la durée de détention, généralement au-delà de cinq ans.

La formule de calcul est donc la suivante :

Plus-value brute immobilière = Prix de vente - Prix d'acquisition

Une plus-value immobilière se manifeste lorsque le prix de vente dépasse le prix d'acquisition du bien, tandis qu'une moins-value (non soumise à imposition) se produit dans le cas inverse.

Le prix de vente, tel qu'indiqué dans l'acte de vente, peut être ajusté pour inclure certains frais, comme la taxe sur la valeur ajoutée payée ou d'autres dépenses liées à la vente (par exemple, les diagnostics obligatoires). De plus, il est nécessaire d'ajouter au prix de vente les montants versés au vendeur, comme les indemnités d'éviction au locataire en place.

Pour un bien acquis à titre onéreux, le prix d'acquisition figure dans l'acte de vente, mais peut être majoré, sur présentation de justificatifs, de divers frais tels que les charges et indemnités versées au vendeur, les frais d'acquisition, ainsi que les coûts des travaux et des voiries. En revanche, pour un bien acquis à titre gratuit (par donation ou succession), le prix d'acquisition correspond à la valeur utilisée pour calculer les droits de succession ou de donation.

Quelles sont les plus-values immobilières imposables ?

Les plus-values immobilières soumises à l’impôt sur le revenu comprennent :

  • La vente d'un bien immobilier, qu'il s'agisse d'un appartement, d'une maison ou d'un terrain.
  • La vente des droits associés à un bien immobilier, tels que les servitudes ou l'usufruit.
  • La vente réalisée par une société civile immobilière (SCI) ou un fonds de placement immobilier.
  • Les opérations d'échange de biens, de partage ou d'apport en société.

Quelle imposition sur une plus-value immobilière ?

Si vous êtes fiscalement domicilié en France, vous êtes redevable de l'impôt sur les plus-values immobilières générées par la gestion de votre patrimoine privé. L'imposition est déclenchée par la cession onéreuse de l'immeuble, généralement à la date de l'acte notarié de vente. Après application des abattements liés à la durée de détention du bien, la plus-value est soumise à un impôt proportionnel de 19%, complété par des prélèvements sociaux de 17,2%, et éventuellement par une surtaxe sur les plus-values excédant 50 000 €.

Quelles exonérations sont prévues concernant les plus-values ?

Les opérations exonérées d'impôt sur les plus-values immobilières sont définies aux II et III de l'article 150 U du Code général des impôts (CGI). Ces exonérations principales se rapportent à la nature du bien cédé et à la situation des parties impliquées. Parmi celles-ci figurent :

  • La vente de la résidence principale.
  • La cession effectuée par une personne résidant dans un établissement social, médico-social, pour personnes âgées ou handicapées, à condition que la vente ait lieu dans les deux ans suivant l'admission dans l’établissement.
  • La première vente d'un bien autre que la résidence principale, sous réserve de réinvestir tout ou partie du prix de cession dans un logement destiné à être la résidence principale, dans un délai de vingt-quatre mois suivant la cession.
  • La vente d'un droit de surélévation, à condition que l'acheteur s'engage à terminer les travaux d'habitation dans un délai de quatre ans après l'acquisition.
  • La vente d'un logement en France par des contribuables non-résidents.
  • Certaines opérations spécifiques comme les expropriations ou les remembrements, ainsi que d'autres opérations assimilées.
  • Les cessions dont le montant est inférieur ou égal à 15 000 €.
  • Les exonérations liées à la durée de détention du bien.
  • La qualité du vendeur, comme les titulaires de pensions de vieillesse ou de cartes d'invalidité correspondant aux deuxième et troisième catégories prévues à l'article L. 341-4 du Code de la sécurité sociale.
  • Certains partages.
  • Les cessions effectuées directement ou indirectement au profit d’organismes responsables du logement social.

Quel est le régime d'imposition de la plus-value immobilière ?

Imposition au titre de l’impôt sur le revenu :

Le taux d'imposition est de 19 %, avec un abattement en fonction de la durée de détention du bien, aboutissant à une exonération totale après 22 ans :

  • 6 % d'abattement par an au-delà de la 5e année et jusqu’à la 21e année.
  • 4 % d'abattement pour la 22e année complète de détention.

Imposition au titre des prélèvements sociaux :

Le taux d'imposition est de 17,2 %, avec un abattement également basé sur la durée de détention, menant à une exonération totale après 30 ans :

  • 1,65 % d'abattement pour chaque année de détention au-delà de la 5e année jusqu’à la 21e année.
  • 1,60 % d'abattement pour la 22e année.
  • 9 % d'abattement pour chaque année au-delà de la 23e année.

Taxe additionnelle sur les plus-values supérieures à 50 000 euros :

  • De 50 001 à 60 000 € : 2 % de la plus-value – (60 000 – Plus-Value) × 1/20
  • De 60 001 à 100 000 € : 2 % de la plus-value
  • De 100 001 à 110 000 € : 3 % de la plus-value – (110 000 – Plus-Value) × 1/10
  • De 110 001 à 150 000 € : 3 % de la plus-value
  • De 150 001 à 160 000 € : 4 % de la plus-value – (160 000 – Plus-Value) × 15/100
  • De 160 001 à 200 000 € : 4 % de la plus-value
  • De 200 001 à 210 000 € : 5 % de la plus-value – (210 000 – Plus-Value) × 20/100
  • De 210 001 à 250 000 € : 5 % de la plus-value
  • De 250 001 à 260 000 € : 6 % de la plus-value – (260 000 – Plus-Value) × 25/100
  • Supérieur à 260 000 € : 6 % de la plus-value

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