L'immobilier dans les stations balnéaires connaît une dynamique particulière, marquée par une forte attractivité et une demande croissante. Ces localités côtières, prisées pour leur cadre idyllique et leur offre de loisirs variée, attirent non seulement les vacanciers saisonniers, mais également les investisseurs à la recherche de résidences secondaires ou de placements rentables. L'essor du tourisme et l'attrait pour les activités balnéaires contribuent à un marché immobilier en constante évolution, où les prix peuvent varier considérablement en fonction de l'emplacement, de l'accès aux plages, et des infrastructures disponibles. Ce contexte spécifique nécessite une analyse attentive des tendances et des opportunités pour comprendre les particularités de l'offre et de la demande dans ces zones prisées.
Une station balnéaire est une localité située en bord de mer, conçue principalement pour accueillir les vacanciers et offrir des activités liées à la plage et à la mer. Ces stations sont caractérisées par la présence de plages, de ports de plaisance, de promenades en bord de mer, d'hébergements touristiques (comme des hôtels, des campings, des résidences de vacances), ainsi que de divers équipements de loisirs tels que des restaurants, des bars, des boutiques et des installations sportives.
Les stations balnéaires sont des destinations pour les vacances estivales, attirant des visiteurs pour la baignade, les sports nautiques, le bronzage, et d'autres activités de détente. Elles peuvent également offrir des infrastructures pour les événements culturels et les festivals, contribuant ainsi à leur attrait touristique. Ces stations sont souvent conçues pour être attrayantes tout au long de l'année, même si leur activité principale est concentrée durant la saison estivale.
Parmi les 20 communes les plus chères de France, les trois premières sont des stations balnéaires : Ramatuelle (16 083 €/m²), Saint-Jean-Cap-Ferrat (15 819 €/m²), et Saint-Tropez (14 400 €/m²). En outre, 9 des 20 communes les plus onéreuses du pays sont des stations balnéaires, tandis que 6 sont des stations de ski. Paris figure également sur cette liste, ainsi que trois communes de la petite couronne parisienne et une station située au bord d'un lac.
Au niveau régional, les deux zones où les prix des biens immobiliers dans les stations balnéaires sont les plus élevés sont la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (5 820 €/m² au 1er juin 2024) et la Nouvelle-Aquitaine (5 044 €/m²). À l'inverse, les régions Normandie et Bretagne affichent les prix les plus bas sur le littoral. Sur une année (du 1er juin 2023 au 1er juin 2024), seule la région PACA a connu une légère hausse des prix (+0,3%), tandis que les baisses les plus marquées ont été observées en Nouvelle-Aquitaine (-6,3%) et en Pays de la Loire (-5,9%).
En comparant les niveaux de prix par région à l'aide d'un indice (voir graphique ci-dessous), on constate des évolutions variées selon les régions. En Nouvelle-Aquitaine, les prix des biens littoraux avaient connu une hausse plus marquée que dans les autres régions en 2017-2018, notamment grâce à l'effet de la ligne LGV Paris-Bordeaux. Après la crise sanitaire, une forte accélération des prix avait été observée sur les côtes de Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, et dans une moindre mesure en Normandie et Hauts-de-France.
En 2023, les prix ont globalement baissé, en particulier dans les régions où ils avaient précédemment le plus augmenté.
En raison de leur emplacement géographique, les stations balnéaires sont particulièrement vulnérables aux risques climatiques, notamment à l'érosion côtière, exacerbée par le changement climatique et l'activité humaine. Au cours des 50 dernières années, la France a perdu 30 km² de terres en raison du recul du littoral, un phénomène qui devrait s'intensifier dans les années à venir. En 2014, les prix des logements dans les stations balnéaires exposées à ce risque étaient légèrement inférieurs à ceux des stations non exposées (3 245 €/m² contre 3 403 €/m²). De 2016 à 2020, les prix dans les stations à risque ont augmenté plus rapidement que dans celles non exposées, un écart qui s'est encore creusé après la pandémie de COVID-19 (2021-2022). Toutefois, depuis 2023, les prix des logements dans les stations à risque ont davantage baissé, réduisant cet écart.
Au 1er juin 2024, le prix moyen dans ces stations à risque était de 4 819 €/m² (en baisse de -3,9 % depuis le 1er janvier 2023) contre 4 578 €/m² pour les autres stations (en baisse de -0,9 %). Il semble donc que le risque d'érosion côtière ait été sous-estimé par les acheteurs jusqu'à fin 2022, mais commence à être davantage pris en compte récemment, notamment en raison de l'obligation de mentionner ce risque dans les annonces immobilières depuis le 1er janvier 2023.
Outre l'érosion côtière, d'autres risques climatiques peuvent affecter les stations balnéaires, tels que :